Bonjour à tous,
Dernier post sans doutes avant le retour définitif au pays du petit bar (www.lepetitbar.be)... Dernières nouvelles aux paysages moins exotiques que ceux des deux autres aventuriers, mais histoires et photos dépaysantes tout de même. Pour moi en tout cas, le retour au pays se fait depuis quelques jours : mon clavier "azerty" est aujourd'hui un parfait inconnu qu'il faut dompter a nouveau. Après 5 mois sur des "qwerty" sans accent, ça ralentit la frappe ! Retour aussi des frites double-cuisson, du camping payant, des cyclistes par centaines, des facilités de l'Europe, de ... De quoi encore ? Pas grand chose qui manque fondamentalement, en tous cas, à part les repas de Maman et la famille et les potes qu'on se réjouit de revoir. Et justement, je vous écris pour le moment du Luxembourg, chez mon parrain. Seizième pays du voyage, première étape de cette dernière ligne droite qui devrait nous voir atterrir Pauline et moi le 24 août à Plainevaux, avec quelques arrêts d'ici-là dans la famille. Seizième pays ? Eh oui, car il y en a eu, du chemin depuis Budapest. Du détail ? Ouvrez vos mirettes, ça arrive !
Avec l'arrivée de Pauline le 1er août, c'est un nouveau voyage qui commence. Finis les jours en solitaire, les semaines sans hôtels et sans douches parce qu'on ne dérange personne et qu'on aime cette odeur finalement associée à la bourlingue. Finis aussi les coups de cafard seul dans son lit le soir (les avertis y reconnaîtront deux allitérations et un emprunt à un groupe de rap français ;-), les trois repas quotidiens en solo. Bref, des retrouvailles et le point de départ de vacances en couple un peu originales. Une page se tourne, on se rapproche de la Belgique dans un pays qui y ressemble déjà un peu.
Budapest, avant-dernière des quatre capitales traversées par le Danube, ville aérée où le neuf et le moins neuf s'harmonisent aux bâtiments historiques, est le meilleur souvenir citadin que je garderai de ce voyage. Après y avoir passé deux jours dans une guest house assez banale, je remballe mes affaires pour un couchsurfing (système de logement gratuit à travers le monde, génial ! - www.couchsurfing.org ) haut en couleur. Rencontre d'Atilla, un local de 28 ans qui me fait visiter la ville, ses coins historiques et ses endroits festifs. Voici une petite anecdote qui allie les deux et que je trouvais assez sympa que pour être racontée ici : en 1848, dans l'ère des révolutions européennes, la Hongrie tente la carte de l'indépendance. Elle réussira là où d'autres échouèrent, mais pour un an seulement. En 1849 en effet, les Autrichiens reviennent en force, aidés des Russes. Les Hongrois sont écrasés, et les leaders de la révolution doivent remettre leur reddition. Une fois celle-ci signée, Autrichiens et Russes lèvent leurs verres et trinquent au nez et à la barbe des vaincus. Ce geste est perçu comme un affront : "Pendant 150 ans, plus jamais nous ne le reproduirons !", crie le général en chef. La consigne est suivie, et voila dix ans à peine (en 1999...) que les Hongrois peuvent faire comme le reste du monde et trinquer en toute amitié. Mais comme les coutumes se perdent difficilement, il arrive que certains refusent toujours de le faire. Ne vous vexez donc pas si une nouvelle connaissance "magyar" ne répond pas à votre verre levé ;-)
Ceci dit, revenons-en au principal. Pauline est arrivée le 1er août. Retrouvailles heureuses, nous visitons la ville pendant deux jours après avoir trouvé un super vélo d'occase. Réflexion faite, nous suivrons le Danube qui passe par plein de petits coins sympas, offre un minimum de commodités et un chemin facile. Durant quelques jours, nous passons d'une rive à l'autre sur ponts ou par ferrys, rencontrons de nombreux cyclos et découvrons plein de paysages. La Hongrie est nettement plus belle et intéressante de ce côté de la capitale qu'à l'Est du pays (voir mon dernier post au cas où). Collines autour de nous mais pas sous les roues puisque nous restons toujours dans la vallée, petites îles très tranquilles que nous rejoignons en ferry de temps à autres, décors apaisants, nous roulons entre 50 et 75 km par jour en direction de Bratislava puis de Vienne où nous attend un ami de Pauline. Apres avoir alterné les rives hongroise et slovaque, nous arrivons en vue de Bratislava. C'est une capitale carrément minuscule... Elle compte moins de 500 000 habitants (et encore, ça doit être banlieue comprise...) et on dirait que le centre, c'est juste un jardin. Mais même si nous ne sommes pas restes longtemps, on peut dire que c'est très mignon et qu'il doit y faire bon-vivre.
Le lendemain, nous sommes a Vienne, ville d'une toute autre dimension. Nous y passons deux nuits chez Herwig (l'ami de Pauline) et deux jours, à déambuler dans des rues impessionnantes et assez romantiques. On vous met des photos plutôt que des mots, c'est beaucoup plus parlant ici ! Mais nous ne nous sommes tout de même pas trop attardés : dans un voyage comme celui-ci, tracer la route manque rapidement. Nous decidons de partir le 11. L'objectif est de rejoindre Passau, ville-frontière entre la Hongrie et l'Allemagne, puis de prendre un train pour traverser l'Allemagne et atteindre Sarrebourg où nous rejoindront mes parents. Mais il y a un hic : aucun train n'accepte les vélos pour un trajet aussi long, et de toute manière, le billet est de 125€ par personne. Après une petite frayeur où aucune solution n'apparaissait clairement, nous avons trouvé de manière très chanceuse un covoiturage Vienne-France. Trajet cinq fois moins cher et beauoup plus sympa en compagnie d'un jeune chanteur israëlien (http://www.myspace.com/ahava3) et d'une famille de Rouen assez rock'n roll.
Nous roulons donc encore quelques jours à notre aise en remontant la Sarre et rejoignons Sarrebourg. Ensuite, ce sont les retrouvailles avec les parents, puis trois jours de route avec le Padre pour rejoindre le Luxembourg. Ayant commencé ce texte il y a quelques jours déjà, nous nous trouvons chez les Grands-parents pour profiter de nos tous derniers moments de voyage.
Demain, nous reprenons la route pour une petite étape qui nous conduira à Hamoir, pour terminer lundi à Plainevaux. Si le coeur en dit à certains, nous vous proposons de venir nous rejoindre, passer une nuit au camping du coin puis repartir le lendemain matin, ou de rouler à notre rencontre en partant de la rue du Centre à 11 heures. Retrouvailles pour les autres au petit bar. On se réjouit de vous revoir !
En attendant un tout dernier mail qui viendra achever ce blog et que nous écrirons certainement à trois, mon récit s'arrête ici. Le voyage continue avec François et Gaël qui ne rentrent que dans un mois. Des adieux émouvants à ce moment ;-)
En attendant, il me paraît quand même important de déjà remercier tous ceux qui nous ont soutenus dans ce voyage, par mail, message, coups de fil ou autres...
En espérant vous voir un jour sur les routes,
Adri
4 commentaires:
Félicitations pour ce splendide voyage... Et bon courage pour le retour à la réalité ;-)
Johanne Déderix
Snif... la fin d'un récit magnifique et d'un voyage qui a du l'être tout autant. Je me réjouis qu'on se revoit (genre à une soirée du Cerk :p) pour pouvoir en discuter longuement :)
Gaël CEH
aldriennnnnnnnnnnnnnnnnnn
je viens de lire ton texte alors que je t'ai vue hier au pti bar héhé :D !
Je suis très contente de vous avoir revu toi et paupau, de voir ta nouvelle tete de sauvage (garde tes crollettes dridri!!!!), ms pas vmt facile de te voir juste toi seul... enfin tu vois ce que je veux dire hin!!!!
J'ai l'impression que vs avez passé un super voyage!!!C'est génial!
A très vite alors et j'espère que Paupau sera en Belgique le 25 septembre!!!!
Bisous
*alors que je t'ai VU :D
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