mercredi 12 août 2009

Francois : Bicyclet ekmek soket

Bien le bonjour a tous d Istanbul!

Ici tout va pour le mieux, la Turquie est toujours aussi belle et accueillante, je suis retombe sur un architecte douteux a la barbe rousse sur velo jaune et nous achevons en beaute nos aventures turques par deux ou trois jours a Istanbul.

De la route a ete parcourue depuis le dernier mail, etant bien en retard sur mes collegues, je me suis fait quelques journees de velo intensives histoire de reduire l ecart, je me suis dirige vers la belle Cappadoce avant de remonter vers le Nord pour trouver de belles routes bien escarpees et magnifiques ou je suis retombe sur Gael avec qui nous avons rejoint Istanbul ce matin.

Les routes turques sont souvent belles mais il faut bien les choisir, les gros axes ne sont vraiment pas amusants et il faut souvent rallonger le parcours pour trouver des chemins comme on les aime. Le lendemain de mon depart de Sivas, je me suis d ailleurs inquiete de rallonger mon programme, pensant ne pouvoir avancer assez vite mais, pousse par un vent dans le dos et des jambes bien legeres ce jour la, j effectuerai deux etapes en une pour arriver au coeur de la Cappadoce bien tard le soir meme apres plus de 11 heures a pedaler et plus de 218 kilometres parcourus. Apres ce petit defi, j ai les jambes bien molles et je prends du temps pour me reposer et visiter un peu cette region assez incroyable. Pour la premiere fois depuis le debut du voyage, il est possible de rencontrer des touristes ayant des projets de vacances non farfelus, ce qui est bien la preuve que nous nous rapprochons! Les endroits sont assez magiques, les maisons troglodytes impressionnantes mais je ne m attarde pas trop et me relance sur la route.

Apres une tres belle etape ou je rencontrerai un cycliste allemand bien sympa et deux italiens ayant roule avec Gael les deux jours precedents, je m engage dans une partie de la Turquie beaucoup moins divertissante voire rasoire : le cote Sud du lac Tuz Golu (le lac sale) : les reliefs deviennent alors inexistants et je me retrouve dans une region semi desertique me faisant fortement penser aux steppes kazakhes. C est le genre d endroit ou on ne prefere pas etre, il y fait chaud et les decors sont toujours les memes, cela ne durera que 150 kilometres et lorsque je vois apparaitre a l horizon une petite riviere dans une petite vallee, avec de petites falaıses, je m envole au septieme ciel tellement j ai bon d etre sorti de cette horreur! Le soir, alors que je suis bıen installe sur le sommet d une colline, je me fais surprendre par une tempete de vent bien violente qui me tiendra eveille une bonne partie de la nuit. Je n aurais pas parie un radis sur la survie de ma tente a cette nuit et pourtant, elle est encore la au petit matin, victorieuse de ce combat impitoyable contre les elements.

Le lendemain, je traverse de vastes plaines remplies de champs de bles et de tournesols, ce n est pas le plus amusant mais cette journee fut hautement chargee en rencontres et accueils en tout genre : des cyclistes autrichiens, des basques et d innombrables invitations dans des petits villages turques. Je me retrouve ce jour la dans un village du nom de Saray qui n a, a priori, rien de special sauf que, sur les 2500 ames le peuplant durant l ete, 500 vivent en fait le reste de l annee a...Bruxelles! Je recus donc un accueil tout particulier dans ce village noir jaune rouge. Ce soir la, je passeraı la nuit chez Seydin et sa famılle ou l hospitalite turque se manifestera encore une fois dans toute sa splendeur.

Bien que l accueil dans cette region est tres agreable, j en ai marre de ce decors et remonte alors vers le Nord, moins chaud et beaucoup plus vallone. Je ne serai pas decu par les paysages ni par le cote vallonne qui est bien au rendez vous. Le lendemain, on se rend compte avec Gael que nous sommes sur la meme route, il decide donc de m attendre et le soir meme, ce sont les retrouvailles, un mois apres l au revoir en Georgie. Nous sommes bien contents de nous retrouver, de nous raconter nos diverses peripeties et de reprendre la route ensemble sans pour autant regretter ce passage en solo qui fut une experience vraiment enrichissante.

Depuis lors, nous roulons a nouveau en duo, reprenant nos vieilles habitudes comme si cette parenthese n avait jamaıs existe et nous continuons a traverser des paysages ahurissants que nous conseillons grandement aux deux roues qui pourraient se retrouver sur ce site (la vallee de la riviere Sakarya).

Ce matin, nous avons pris le ferry de Yalova jusqu a Istanbul afin d eviter le traffic suicidaire des alentours d Istanbul. Nous sommes contents d y etre arrive et foulons maintenant un sol geographiquement europeen etant du cote Ouest du Bosphore... C est un cap dans le voyage tout de meme...
La, nous attendons la personne qui doit nous heberger et qui ne donne plus aucun signe de vie...

La suite du programme : un peu de visite de cette grande et belle vılle et puis on file vers la Grece, la Macedoine, l Albanie, la Serbie et la cote croate. Nous faisons donc nos adieux a l Asie avant de rentrer de plein pied dans l Europe du Sud Est.

A bientot tout le monde!

1 commentaire:

D'Joyeux Wallons a dit…

Y a plus qu'à espérer un petit break du côté de la Hongrie pour que Adri donne des nouvelles ..... de Pauline!